11/02/2024 : Problèmes et amertume

« Problèmes et amertume », c’est à cela qu’il m’associe. Il accepte de me voir, mais en me tenant à distance. Je ne suis plus la bienvenue chez lui. Il me propose de l’amitié, de l’amour, mais sans relation.

« Problèmes et amertume », dit-il. J’en déduis qu’il m’en veut toujours.

Je suis détruite.

29/01/2024 : d’amour et d’abysses

J’ai rencontré l’amour de ma vie le 17/12/2023. Je l’ai su de suite et peu de temps après, je le lui ai dit, il ne voulait pas y croire. J’ai initié un jeu malsain qui m’a bousillée. Il a feint d’y croire pour me tester. Lorsque les vérités sont sorties au grand jour, elles ont déclenché un tsunami de colère, de culpabilité, de déception et de désespoir. Les traumatismes passés avaient créé une insécurité, malgré mes efforts pour soigner mes plaies. Et cette insécurité couplée à l’intensité de mes sentiments m’a empêché de vivre l’amour vrai avec L’Aimé. J’ai tout gâché, tout perdu.

Comment je vais ? Je vais comme une femme qui a perdu l’amour de sa vie. Et l’amour de la vie lui-même.

05/02/2022 : fondations nouvelles

Après bien des mois d’espoirs, de désillusions, de colères, de lassitudes, de joies… La fameuse roue du destin semble tourner en ma faveur : j’ai trouvé un travail qui devrait me plaire, depuis une dizaine d’années j’attendais de l’exercer, ce fut long !

Dans le même temps, j’ai rencontré des hommes, tous plus égocentrés et immatures les uns que les autres. Ils sont enfermés dans leurs routines consuméristes, comme les relations ont changé en dix ans ! Je ne m’y habitue pas. Moi la sentimentale, l’idéaliste, la passionnée, la spontanée, la romantique ! Je voudrais des jolies roses et je n’ai que des épines ! Lasse !

Depuis quelques semaines j’essaie aussi de retrouver une vie amicale. Ainsi j’ai rencontré des femmes de divers horizons, avec ce point commun de vouloir recommencer leur vie ici et maintenant. Cela me fait du bien d’être en contact avec des personnes qui ne savent pas grand-chose de moi. Cela me sort du cercle des amis du père de mes enfants. Une bouffée d’oxygène, de légèreté…et de liberté !

Je commence à me dire que je remonte enfin la pente et cette idée me fait du bien. En même temps, j’ai parfois le vertige de me souvenir qu’il y a peu, je voulais en finir.

Passer à travers toutes ces perspectives de vie est si riche d’enseignements !

Je réalise désormais toute la vérité présente dans l’adage « ce qui ne me tue pas me rend plus forte ».

17/11/2021 : l’amour d’après la vie d’avant

J’ai rompu cet été avec le père de mes enfants après 2ans de souffrance psychologique intense durant lesquels j’ai songé à mourir.

J’ai perdu mon travail en raison de la crise sanitaire et d’un arrêt maladie d’un an et demi. J’ai entrepris des soins pour m’aider à gérer mon décalage avec le reste du monde. On m’a calculé 114 de QIT malgré mon état psychologique lamentable.

Récemment j’ai rencontré un homme. Attirance physique et intellectuelle réciproque. Jusqu’à ce qu’il se mette à flipper d’être l’homme post-rupture. « De transition » selon ses dires. Et en l’espace de 2 jours je suis passée de baisers passionnés à un vide vertigineux.

Ce matin, enfin, mon chagrin a réussi à sortir, un peu. Mon cœur, mon corps et ma tête sont emplis du manque lui, cela tourne en boucle, crée une douleur lancinante et des pleurs. Je ne m’attendais pas à rencontrer aussi tôt une personne dont j’apprécie la présence, la peau, les baisers, les caresses. Et lui a peur. Et moi j’essaie de garder la tête haute. Tellement mal.

Cela m’a rappelé ma vie de célibataire avant la rencontre avec le père de mes enfants : des rencontres manquées, des envies différentes, de la misère sexuelle et sentimentale.

Et cette question, toujours la même, qui rôde : « qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? »

28/08/2019 : burn-out

Me voici de retour sur ce blog.

Mon deuxième bébé est né l’année dernière, désiré et planifié cette fois-ci. J’ai adopté un chien cette année, aussi. J’ai un boulot. Une maison. Parfait.

Burn-out. Epuisée. Idées noires.

Cela couvait depuis plusieurs…années. Depuis ma première grossesse je pense. J’ai trouvé le père parfait pour mes enfants et le mec parfait pour…n’importe qui mais pas moi. Je pensais tenir sur du long terme, après tout j’en vois un paquet des couples de façade qui tiennent.

Mon souci c’est que je me sens dans une sorte de statu quo existentiel.

Essayons d’énumérer les raisons qui me poussent à rester, sans tabous et sans jugement. Les enfants bien sûr, que je ne veux pas déstabiliser car ils semblent heureux ainsi. La peur de ne jamais plus trouver une personne qui m’accepte avec mon autisme, mes phobies, mon désir de ne plus jamais vivre sous le même toit que mon/ma partenaire. La pression de la famille qui adore ce gendre idéal. Devoir renoncer à m’acheter une jolie maison. Assumer un chien pas fait pour vivre en appartement, seule. Accepter que mes enfants soient élevés par sa prochaine femme.

Énumérons les raisons pour partir. Je ne l’aime pas d’amour. Nous faisons lit à part depuis 2ans. Nous ne nous embrassons plus vraiment sauf du bout des lèvres à ses rares initiatives. Je n’ai pas de vie à moi, pas de hobbies, pas d’amis, lui oui. Rien ne change vraiment dans sa vie, tout est toujours pareil, plus ou moins. Il est sur une lancée professionnelle et personnelle, toujours plus haut depuis que je l’ai rencontré.

Et moi toujours plus bas, je ne supporte plus cette vie. Malgré mes efforts, elle est décevante, pire, elle est INJUSTE. Je me débats, en vain.

Je refuse de prendre des anti-dépresseurs. Mais je dois tenir au moins jusqu’à la fin de l’année, pour que mes enfants passent un dernier bon Noël en famille. Alors je me dis que ce serait bien de reprendre le sport, histoire de libérer des hormones du bonheur pour influer sur ma santé nerveuse positivement.

Je suis terrorisée. Je sens qu’un travail s’opère en moi, une sorte de deuil de la relation, après le déni, la colère, la négociation…Je suis en plein dans la phase dépressive… Prochaine étape, l’acceptation ?

J’espère vraiment des jours meilleurs, parce que là c’est très dur. Je me sens vraiment très mal, je ne sais pas qui je suis, je ne supporte plus rien. Je fais semblant, je compense, je mange des sucreries pour combler. Je me traîne sur le canapé ou mon lit à somnoler ou dormir presque toute la journée.

Six années de relation…La crise des 7ans peut-être ?..Non, ceci est valable, je pense, quand la relation est basée sur un amour réciproque.

C’est dur à lire, c’est dur à écrire…C’est encore plus dur à vivre.

 

 

01/02/2018 : parlons de couple libre

J’ai découvert aujourd’hui ce blog dont je dévore les articles : Les fesses de la crémière

Je me sens tellement en adéquation avec toutes ces réflexions sur le couple, le désir…

Sa lecture m’apaise et en temps voulu (soit après ma grossesse), je tâcherai d’en parler à mon compagnon, ce pourrait être une façon de mieux me comprendre.

Je lui propose depuis plusieurs années une évolution de notre modèle de couple disons « classique » et donc monogame, vers une forme plus libre. En vain. Je ne désespère pas !

08/11/2017 : la lâche

Impossible de savoir pourquoi, depuis plusieurs semaines je ne cesse de penser à mon Panda. Ou tout du moins fantasmer sur ce qui aurait dû se passer, pour ne pas avoir de regrets aujourd’hui.

Je suis enceinte, à nouveau. Je l’ai voulu, en ne sachant pas quoi vouloir d’autre dans cette vie.

Ma vie, je me demande à quoi elle sert. Elle n’a pas de sens. J’ai cette impression d’être le mauvais destinataire de ce cadeau qu’ont pensé me faire mes parents.

Le temps passe et me pèse toujours plus. Hier je me suis demandée si je ne faisais pas ma crise de milieu de vie très en avance…

Je me souviens d’une soirée un peu particulière, durant laquelle j’ai rencontré un homme qui pratiquait une science un peu alternative. Selon lui, je serais une éternelle adolescente, qui souhaiterait vivre uniquement les bons côtés de l’enfance et de la vie d’adulte. Plus j’avance et plus je me dis qu’il a sans doute raison.

Ce dont je rêve en ce moment ? De quitter homme et enfant, de ne plus être enceinte, d’acheter mon bien immobilier, d’exercer à mon compte un métier que j’aime, de pratiquer à nouveau la course à pied, de reprendre mes cours de chant, de vibrer corps et âme pour hommes et femmes…

Être ! Libre ! Heureuse !

 

20/05/2017 : Asperger, j’ai peur

Plusieurs années de quête de soi, de pistes explorées en vain, jusqu’il y a plusieurs mois.

Internet aidant, j’ai lu des témoignages qui m’ont mise en larmes tant ils contaient mon fonctionnement dans ses détails les plus cachés…Et refoulés.

A la fois persuadée d’avoir trouvé « ce qui ne va pas » mais sans trop y croire, j’ai entamé dans le plus grand secret des démarches coûteuses en argent, en temps, en énergie.

Et depuis 1 semaine et demie, c’est officiel : je suis une autiste dite « de haut niveau ». Plus précisément, ma forme d’autisme se nomme « syndrome d’Asperger ».

Tout s’explique. Tout se comprend. J’ai ressenti une vague émotion à cette annonce mais depuis quelques jours je me sens très mal.

J’en ai parlé à Gourmand qui, comme à son habitude, m’accepte comme je suis et m’assure même mieux me comprendre ainsi. Dans le même temps, il me dit « me trouver tout à fait normale ». Cela me perturbe beaucoup car ses phrases parlent d’acceptation là où ses mots parlent de déni.

Je ne suis PAS normale.

Me sentir contrariée en permanence depuis plusieurs années par la vie de couple car je ne supporte ni d’avoir perdu mes habitudes, ni d’avoir perdu mon chat, ni le bruit, ni l’agitation, ni mon appartement, ni qu’on me touche, ni de dormir à 2, ce n’est PAS normal.

Être constamment sur le qui-vive pour savoir quoi dire et que répondre aux sollicitations, pour finir épuisée, ce n’est PAS normal.

Être prise de vertiges dans les mouvements ascendants et descendants même à faible intensité et ne pas pouvoir prendre un ascenseur ou un avion, ce n’est PAS normal.

Ne pas comprendre l’ironie, ne pas savoir dire quel est l’état émotionnel de quelqu’un juste en le regardant, ce n’est PAS normal.

Ne plus s’alimenter, ne plus dormir et ne plus s’occuper de son enfant parce qu’on est littéralement absorbée par un livre ou un centre d’intérêt, ce n’est PAS normal.

Ne pas réussir à s’extraire des détails pour prendre de la distance sur un sujet ou une simple image, ce n’est PAS normal.

PAS normal, PAS normal, PAS normale.

Neuroatypique.

Et c’est incurable.

Une vie à compenser et à faire semblant, voici ce que j’ai fait jusqu’ici et voici ce que je vais devoir faire jusqu’à la fin.

Je me sens tellement mal.

 

 

 

 

14/03/2017 : la nombriliste

Je me sens mal. Je me sens… »vieille ».

Les fêtes ne m’amusent plus. Mon corps élargi et déformé d’ex-gestante me répugne. Ma peau de vieille adulescente me rend folle. Je me trouve hideuse, non désirable et de mon côté je ne désire plus personne depuis longtemps. Je n’ai plus espoir d’être désirée par les quelques hommes que je croise. De toutes façons je ne m’habille plus que pour me planquer sous mon look de maman à gros bide flasque, n’importe quel haut large fait l’affaire. Les ligaments de ce même ventre,  si douloureux durant ma grossesse, le sont à nouveau dès que je porte des talons. Alors je n’en porte plus.

Et puis je n’ai plus le temps de me regarder dans cette sorte d’extase égocentrée dont j’étais si coutumière jadis. Ce petit moment narcissique si bénéfique à mon moral.

Je me dépêche le matin, je travaille, je rentre tard le soir et je n’ai plus de solitude pour rêver, fantasmer, danser, m’imaginer un monde dans lequel m’évader…Du stress en pagaille, des contraintes, des habitudes qui ne sont pas les miennes et que je vis toujours plus mal. Un automate.

Mon nombril si beau et même orné d’un bijou jadis, s’efface désormais sous mes bourrelets et mes vergetures.

Il y a quelques temps encore je pensais avoir un autre enfant. Voir même deux autres. Mais je ne pourrais pas, je me rends compte que je ne suis pas prête, que je n’en ai pas du tout envie.

Seule cette foutue pression biologique me fait me sentir coupable au point de mettre tout ce que je suis vraiment à la trappe.

J’étouffe.

26/12/2016 : voguer à vue

Cette vie mérite-t-elle d’être vécue ?
On peut se le demander quand tout s’écroule lentement mais sûrement autour de vous.
Et puis arrive ce petit être qui vous sort des ténèbres. Sans dire de respirer à plein poumons, se dire que sa vie dépend de la vôtre.
Dès lors ce qui était un choix devient un devoir : vivre.
Autant de lettres dans le coeur, dans l’amour… C’est cela : aimer. 5 lettres, tout juste. Une de moins serait haïr, une de plus serait mourir.
Un jour, une nuit, viendra l’adieu. Tout juste.